[Ancien] Bernard Casoni à Orléans (N1)

[Beurlodiot]

Attention à remettre la phrase dans son contexte, et surtout ne pas oublier la phrase d'avant. Il a voulu dire que sa méthode avait fonctionné au Maghreb, et donc qu'eux aussi pouvaient y arriver. C'est maladroit mais pas forcément raciste... Et surtout un mode de communication qui ne se fait plus, c'est clair !

Si ça prend de l'ampleur, c'est surtout que comme d'habitude, les journalistes inventent une punchline en prenant une phrase de l'interview en mode pute à clics !

[Christi]

La différence, c’est que Coluche, les Inconnus ou Desproges utilisaient cet humour pour dénoncer quelque chose. Ce qui n’était pas le cas de Michel Leeb par exemple
Donc là Caso, je veux bien croire qu’il soit pas fondamentalement raciste, mais ça empêche pas que ses propos le soient.
Et ensuite, le monde des expats est remplis de gens qui détestent (pour le dire gentiment) les populations locales.

Coluche était dans l'universalisme et la convergence des luttes. Les Inconnus aussi à leur petite échelle.
Après, y avait aussi Michel Leeb avec l'Africain et le Chinois, Lagaf et la Zoubida, et là, on tape le haut du panier de la beaufitude, avec des clichés à la pelle.
Malgré tout, j'ai du mal à concevoir qu'on puisse caricaturer ou parodier, même lourdement, sans aimer la communauté ciblée.
Je ne pense pas qu'on ait, par exemple, emmerdé Popeck pour son sketch (voire sa carrière ) où il parodie un juif pingre avec son accent yiddish à couper au couteau.
C'est bien parce qu'à l'époque l'humour, bon ou mauvais, était considéré comme universel, appartenant à tout le monde, sans distinction de races ou de religions.
Si Desproges a pu faire des blagues sur les juifs, c'est pas tant parce qu'il avait du talent, que parce que l'époque n'était pas encore à la repentance, au devoir de mémoire quotidien; aux émissions/aux fictions hebdomadaires sur Hitler et la WW2, que le petit communiste Gayssot n'avait pas encore été poussé sur le devant de la scène et je me demande même si le terme "Shoah" avait été inventé.
Autre temps, autre moeurs, peut-être. Mais le fait de voir que plus on s'éloigne d'une époque tragique, et plus les plaies se ravivent, avec une haine larvée entre communautés, ça a de quoi inquiéter surtout dans le contexte géopolitique actuel.

Aujourd'hui, les prétendus antiracistes s'amusent à verser de l'huile sur le feu, avec leurs théories sur la non-mixité et sur l'appropriation culturelle (enfin, quand il s'agit des "blancs", c'est-à-dire des colons ou des privilégiés).
De la même manière, les féministes 2.0 s'échinent pour entretenir l'idée de lutte contre le patriarcat et le concept de masculinité toxique.
Dans le même ordre d'idée, je serais d'ailleurs pas étonné que les écolos politiques d'aujourd'hui se transforment en fossoyeurs de l'humanité. Réponse dans quelques années.
Comme l'a dit Christi, ce n'est pas en niant les différences qu'on effacera les discriminations. C'est au contraire un angle d'approche catastrophique.
Puisque ça équivaut à une guerre du tous contre tous.


Bref, c'est pas parce qu'un type comme Zemmour va créer de la polémique et de la tension que les adeptes de la société aseptisée qui vont prendre son contrepied parfait seront forcément les représentants du bien. Et malheureusement, ces forces en présence sont l'alpha et l'oméga du débat, indigènes contre identitaires. Ben, moi, ces deux formes de pensée totalitaire ne me font pas rêver.

Bon, on était sur Casoni, je crois.
Carrière finie pour beaufisme ?

Je rajouterais de manière un peu plus terre à terre, qu'à guetter du racisme, de la xenophobie, ou n'importe quelle humanophobie, dans toutes les déclarations, dans toutes les situations, non seulement ça crée un monde où la liberté d'expression devient une chimère (et sans expression, y a plus de communication), mais in fine c'est contre productif parce que ça ne fait qu'attiser les tensions entre les peuples, entre les genres. Personnellement, depuis #metoo, j'ai la sensation que le fossé, la communication, entre les hommes et les femmes n'a jamais été aussi profond qu'aujourd'hui. Car on est dans un monde où on voit du sexisme partout. On a perdu la notion d'équilibre entre ce contre quoi on lutte, et le fait de basculer dans l'extrême inverse.

[chico]

Je ne pense pas qu'on ait, par exemple, emmerdé Popeck pour son sketch (voire sa carrière ) où il parodie un juif pingre avec son accent yiddish à couper au couteau.
C'est bien parce qu'à l'époque l'humour, bon ou mauvais, était considéré comme universel, appartenant à tout le monde, sans distinction de races ou de religions.

Disons que quand on a porté soi-meme l’étoile jaune, on est sans doute plus a meme de se moquer des juifs. Forcement, quand on est un électeur d'extreme-droite, ca passe tout de suite un peu moins bien.

[Julien]

Si Desproges a pu faire des blagues sur les juifs, c'est pas tant parce qu'il avait du talent, que parce que l'époque n'était pas encore à la repentance, au devoir de mémoire quotidien; aux émissions/aux fictions hebdomadaires sur Hitler et la WW2, que le petit communiste Gayssot n'avait pas encore été poussé sur le devant de la scène et je me demande même si le terme "Shoah" avait été inventé.

Pour rebondir là dessus car il y aurait sans doutes des nuances à apporter: https://www.liberation.fr/debats/2018/0 ... e_1631306/

News:

Desproges «a longuement hésité. Il a consulté. Il avait envie évidemment, mais il disait "est-ce qu'on ne va pas m'accuser ? Est-ce que les gens ne vont pas le prendre au premier degré ?"»

S'agissant de l'écriture en tout cas, Desproges dit à Riou et Pouchain avoir écrit «d'un jet», «sans autocensure». Mais ajoute : «A partir du moment où j'ai eu écrit ce truc-là, ça m'a posé des problèmes. Je me suis même réveillé en sursaut la nuit en me disant : "Est-ce que je peux faire ça ou ne pas faire ça ?"»

Sinon, pour Casoni, plutôt d'accord sur la "beauferie", en tout cas rien de bien conscientisé.

[Oya-ja]

Si Desproges a pu faire des blagues sur les juifs, c'est pas tant parce qu'il avait du talent, que parce que l'époque n'était pas encore à la repentance, au devoir de mémoire quotidien; aux émissions/aux fictions hebdomadaires sur Hitler et la WW2, que le petit communiste Gayssot n'avait pas encore été poussé sur le devant de la scène et je me demande même si le terme "Shoah" avait été inventé.

Pour rebondir là dessus car il y aurait sans doutes des nuances à apporter: https://www.liberation.fr/debats/2018/0 ... e_1631306/

News:

Desproges «a longuement hésité. Il a consulté. Il avait envie évidemment, mais il disait "est-ce qu'on ne va pas m'accuser ? Est-ce que les gens ne vont pas le prendre au premier degré ?"»

S'agissant de l'écriture en tout cas, Desproges dit à Riou et Pouchain avoir écrit «d'un jet», «sans autocensure». Mais ajoute : «A partir du moment où j'ai eu écrit ce truc-là, ça m'a posé des problèmes. Je me suis même réveillé en sursaut la nuit en me disant : "Est-ce que je peux faire ça ou ne pas faire ça ?"»

Sinon, pour Casoni, plutôt d'accord sur la "beauferie", en tout cas rien de bien conscientisé.

OK, merci ! En fait, j'imaginais que ce sketch datait de 82-83...
donc au tout début de la prise en main médiatique de la shoah (alors que de 1945 à 80, on était restés dans l'indicible).

SHOAH de Lanzmann était donc sorti l'année précédente.
Je comprends qu'il ait eu quelques sueurs froides, l'ami Desproges.

[chico]

On est pas du tout reste dans l'indicible. On parlait d'Holocauste.

[Leonidas]

[Oya-ja]

Quelle lose quand même !
Même quand il arrive à peu près à faire tourner son équipe, il finit dans les poubelles du stade, victime d'une époque où la concurrence victimaire est suramplifiée et surmédiatisée.
Voilà donc, l'ami Caso grillé en France, grillé "chez les Magrébins"...
Il lui reste les pays slaves et Israël même, mais vraiment, s'il peut pas tenir sa langue, vaut mieux qu'il arrête sa carrière de suite.

[King Canto]

Il fait pas grand chose en même temps de son effectif avec pleins d’anciens pro, les tensions joueurs/entraîneurs étant logiquement amplifiés quand les choix sont contestés et que les résultats ne sont pas présents.

[Lio]

Ça fait un bien de fou de voir ce genre de décision.
Tout n'est pas perdu.

[didier gustin]

Ça fait un bien de fou de voir ce genre de décision.
Tout n'est pas perdu.

J'espère que tu plaisantes ?

[Rolfor]

Ça fait un bien de fou de voir ce genre de décision.
Tout n'est pas perdu.

J'espère que tu plaisantes ?

Je préshot sa réponse:
"La plaisanterie est la perle qui se forme autour du grain de sable de l'irritation." - Robert Frost

[AJAniçois]

[Lio]

Ça fait un bien de fou de voir ce genre de décision.
Tout n'est pas perdu.

J'espère que tu plaisantes ?

Je préshot sa réponse:
"La plaisanterie est la perle qui se forme autour du grain de sable de l'irritation." - Robert Frost

Plutôt Luther King

Je rêve que mes quatre petits-enfants vivent un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère…