[Billet d'humeur] Les maux du foot
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Nous ce qu'on veut c'est Auxerre en Ligue 1
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Attention, sinon je vais sévir
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Un jour, j'ai vu marquer Pierre Deblock.
Re: [Billet d'humeur] Les maux du foot
La réponse est sans appel !
Et on enchaine avec la célèbre maxime : "Il faut prendre les matchs les uns après les autres."
Quel joueur de football, du moins en France, n'a pas énoncé cette phrase ? Essayons de la décortiquer pour comprendre son pouvoir d'attraction auprès des cerveaux footeux.
Tout d'abord, constatons que cette expression toute faite, bien qu'utilisée aussi bien chez les entraineurs que chez les joueurs, reste prédominante chez ces derniers. En effet, si nous consultons les statistiques officielles de l'académie du verbiage français du football (AVFF), sur la saison 2021-2022 de Ligue 1, nous relevons qu'elle a été employée par 53% des joueurs interviewés contre 28% des entraineurs, soit une occurrence de 0,77 utilisation par interview. Si nous nous intéressons aux joueurs uniquement francophone, le chiffre monte même à 0,89 ! Il existe enfin une prédominance à l'emploi de l'expression lors des interviews de fin de match ou de bord terrain, plutôt que lors des conférence de presse d'avant-match. Selon le Professeur Apfelglück, spécialiste de la sémiologie et auteur de l'essai : "Foot et langage : la rhétorique chez Franck Ribéry" (1), cette différence s'explique par la temporalité de l'interview : "Avant le match, le joueur est moins stressé, plus détendu. Il est concentré sur le discours de son entraineur qui se trouve à ses côtés sur l'estrade. Pendant ou après le match, le joueur se retrouve lâché dans un milieu hostile face à l'espèce du journaliste bord-terrain. De manière atavique, il se recentre alors sur les fondamentaux de son média-training. Il utilise alors beaucoup plus d'expressions de survie comme celle-ci."
Cet éclairage nous emmène tout naturellement vers la construction de la phrase. Cette dernière débute par un verbe impersonnel (falloir) qui ne désigne ni un objet, ni une personne. Il signifie "être l’objet d’un besoin, d’une nécessité ou d’une obligation". Le sens est donc clair dès l'entame sur l'impérieuse nécessité de ne pas mélanger l'ordre des matchs. L'emploi de "prendre" doit ensuite s'analyser comme une image verbale. Bien sur, il ne s'agit pas de "prendre" au sens littéral du terme les matchs : concept immatériel que nous retrouvons dans le monde du sport et qu'il est impossible de toucher physiquement. Toutefois cela permet d'insister sur le cœur de l'expression : les matchs. Nous comprenons désormais clairement qu'ils sont l'objet de la l'attention. Enfin, la dernière partie de la phrase vient enfoncer le clou : "les uns après les autres". Certains y voient ici, une référence à peine voilée à la Bible : "les derniers seront les premiers" ? Cette théorie est notamment défendue par Fabrice Flückiger et René Wetzel dans "Image verbale et prédication écrite. Transmission de la foi et enseignement des pratiques religieuses dans les sermons eucharistiques d'Engelberg". Un ouvrage passionnant que @Rigil a sans doute déjà dévoré. Cela nous semble néanmoins assez capillotracté. Certes, sous l'impulsion de pasteurs-joueurs comme l'ancien parisien Marcos Ceará, nous trouvons de plus en plus de joueurs évangélistes, mais nous doutons que Yannick Cahuzac ne mesure cette dimension biblique. Ce qui est important c'est le le calendrier, qui sera l'objet de notre 3e partie.
Voilà donc l'aboutissement de la réflexion : l'ordre des matchs, le calendrier établi par la Ligue des Football Professionnelle (LFP). Lorsque celui-ci est publié, il devient aussitôt comme marqué dans le marbre. Les entraineurs établissent leurs plans d'entrainement en fonction des des adversaires (à l'exception notable de Jean-Marc Furlan), les supporteurs réservent leurs weekends pour les matchs importants et les joueurs essayent de caler une virée à Ibiza en plein mois de janvier. La puissance législative de la LFP s'exprime pleinement dans l'arrêt du calendrier. Il est au sommet de la pyramide du temps. L'exécution du calendrier suppose bien sur quelques ajustements. L'un des plus fréquent est celui des "matchs décalés". Ici ce sont les diffuseurs qui rentrent en action en choisissant les matchs qu'ils souhaitent mettre à l'affiche. La symbolique du match du dimanche soir confère à celui-ci une place de choix. Les choix des diffuseurs ne sont connus que quelques semaines avant les rencontres. Cela ne se fait pas sans heurts. L'horaire des matchs ne convient pas toujours aux supporteurs. Les équipes engagées en Coupe d'Europe se plaignent parfois d'un calendrier chargé. Néanmoins, une chose ne varie pas : les matchs sont réparties par journée numérotées de 1 à 38 (bientôt de 1 à 34). Sauf cas exceptionnel relevant du cas de force majeure : jamais un match de la journée 18 pourra être joué avant un de la journée 12 par exemple. C'est la force du calendrier, sorte de Tables de la Loi modernes, bien que Vincent Labrune ne puisse être comparé à Moïse. Partant de là, les joueurs et les entraineurs tirent pleinement l'essence philosophique et mystique du calendrier : nous ne pouvons pas mélanger les matchs. Il convient donc de les jouer "les uns après les autres". CQFD.
(1) L'essai du Professeur Apfelglück est à retrouver dans la pléiade de Gallimard : 1 080 pages, 74€
Et on enchaine avec la célèbre maxime : "Il faut prendre les matchs les uns après les autres."
Quel joueur de football, du moins en France, n'a pas énoncé cette phrase ? Essayons de la décortiquer pour comprendre son pouvoir d'attraction auprès des cerveaux footeux.
Tout d'abord, constatons que cette expression toute faite, bien qu'utilisée aussi bien chez les entraineurs que chez les joueurs, reste prédominante chez ces derniers. En effet, si nous consultons les statistiques officielles de l'académie du verbiage français du football (AVFF), sur la saison 2021-2022 de Ligue 1, nous relevons qu'elle a été employée par 53% des joueurs interviewés contre 28% des entraineurs, soit une occurrence de 0,77 utilisation par interview. Si nous nous intéressons aux joueurs uniquement francophone, le chiffre monte même à 0,89 ! Il existe enfin une prédominance à l'emploi de l'expression lors des interviews de fin de match ou de bord terrain, plutôt que lors des conférence de presse d'avant-match. Selon le Professeur Apfelglück, spécialiste de la sémiologie et auteur de l'essai : "Foot et langage : la rhétorique chez Franck Ribéry" (1), cette différence s'explique par la temporalité de l'interview : "Avant le match, le joueur est moins stressé, plus détendu. Il est concentré sur le discours de son entraineur qui se trouve à ses côtés sur l'estrade. Pendant ou après le match, le joueur se retrouve lâché dans un milieu hostile face à l'espèce du journaliste bord-terrain. De manière atavique, il se recentre alors sur les fondamentaux de son média-training. Il utilise alors beaucoup plus d'expressions de survie comme celle-ci."
Cet éclairage nous emmène tout naturellement vers la construction de la phrase. Cette dernière débute par un verbe impersonnel (falloir) qui ne désigne ni un objet, ni une personne. Il signifie "être l’objet d’un besoin, d’une nécessité ou d’une obligation". Le sens est donc clair dès l'entame sur l'impérieuse nécessité de ne pas mélanger l'ordre des matchs. L'emploi de "prendre" doit ensuite s'analyser comme une image verbale. Bien sur, il ne s'agit pas de "prendre" au sens littéral du terme les matchs : concept immatériel que nous retrouvons dans le monde du sport et qu'il est impossible de toucher physiquement. Toutefois cela permet d'insister sur le cœur de l'expression : les matchs. Nous comprenons désormais clairement qu'ils sont l'objet de la l'attention. Enfin, la dernière partie de la phrase vient enfoncer le clou : "les uns après les autres". Certains y voient ici, une référence à peine voilée à la Bible : "les derniers seront les premiers" ? Cette théorie est notamment défendue par Fabrice Flückiger et René Wetzel dans "Image verbale et prédication écrite. Transmission de la foi et enseignement des pratiques religieuses dans les sermons eucharistiques d'Engelberg". Un ouvrage passionnant que @Rigil a sans doute déjà dévoré. Cela nous semble néanmoins assez capillotracté. Certes, sous l'impulsion de pasteurs-joueurs comme l'ancien parisien Marcos Ceará, nous trouvons de plus en plus de joueurs évangélistes, mais nous doutons que Yannick Cahuzac ne mesure cette dimension biblique. Ce qui est important c'est le le calendrier, qui sera l'objet de notre 3e partie.
Voilà donc l'aboutissement de la réflexion : l'ordre des matchs, le calendrier établi par la Ligue des Football Professionnelle (LFP). Lorsque celui-ci est publié, il devient aussitôt comme marqué dans le marbre. Les entraineurs établissent leurs plans d'entrainement en fonction des des adversaires (à l'exception notable de Jean-Marc Furlan), les supporteurs réservent leurs weekends pour les matchs importants et les joueurs essayent de caler une virée à Ibiza en plein mois de janvier. La puissance législative de la LFP s'exprime pleinement dans l'arrêt du calendrier. Il est au sommet de la pyramide du temps. L'exécution du calendrier suppose bien sur quelques ajustements. L'un des plus fréquent est celui des "matchs décalés". Ici ce sont les diffuseurs qui rentrent en action en choisissant les matchs qu'ils souhaitent mettre à l'affiche. La symbolique du match du dimanche soir confère à celui-ci une place de choix. Les choix des diffuseurs ne sont connus que quelques semaines avant les rencontres. Cela ne se fait pas sans heurts. L'horaire des matchs ne convient pas toujours aux supporteurs. Les équipes engagées en Coupe d'Europe se plaignent parfois d'un calendrier chargé. Néanmoins, une chose ne varie pas : les matchs sont réparties par journée numérotées de 1 à 38 (bientôt de 1 à 34). Sauf cas exceptionnel relevant du cas de force majeure : jamais un match de la journée 18 pourra être joué avant un de la journée 12 par exemple. C'est la force du calendrier, sorte de Tables de la Loi modernes, bien que Vincent Labrune ne puisse être comparé à Moïse. Partant de là, les joueurs et les entraineurs tirent pleinement l'essence philosophique et mystique du calendrier : nous ne pouvons pas mélanger les matchs. Il convient donc de les jouer "les uns après les autres". CQFD.
(1) L'essai du Professeur Apfelglück est à retrouver dans la pléiade de Gallimard : 1 080 pages, 74€
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" Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis. "
Victor Hugo - Messages : 15023
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"Kalmaaannn,face au but ! Cocard reviens!"
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Re: [Billet d'humeur] Les maux du foot
C'était vraiment très intéressant.Le Milan a écrit : ↑10 mars 2023, 09:33 La réponse est sans appel !
Et on enchaine avec la célèbre maxime : "Il faut prendre les matchs les uns après les autres."
Quel joueur de football, du moins en France, n'a pas énoncé cette phrase ? Essayons de la décortiquer pour comprendre son pouvoir d'attraction auprès des cerveaux footeux.
Tout d'abord, constatons que cette expression toute faite, bien qu'utilisée aussi bien chez les entraineurs que chez les joueurs, reste prédominante chez ces derniers. En effet, si nous consultons les statistiques officielles de l'académie du verbiage français du football (AVFF), sur la saison 2021-2022 de Ligue 1, nous constatons qu'elle a été employée par 53% des joueurs interviewés contre 28% des entraineurs, soit une occurrence de 0,77 utilisation par interview. Si nous nous intéressons aux joueurs uniquement francophone, le chiffre monte même à 0,89 ! Il existe enfin une prédominance à l'emploi de l'expression lors des interviews de fin de match ou de bord terrain, plutôt que lors des conférence de presse d'avant-match. Selon le Professeur Apfelglück, spécialiste de la sémiologie et auteur de l'essai : "Foot et langage : la rhétorique chez Franck Ribéry" (1), cette différence s'explique par la temporalité de l'interview : "Avant le match, le joueur est moins stressé, plus détendu. Il est concentré sur le discours de son entraineur qui se trouve à ses côtés sur l'estrade. Pendant ou après le match, le joueur se retrouve lâché dans un milieu hostile face à l'espèce du journaliste bord-terrain. De manière atavique, il se recentre alors sur les fondamentaux de son média-training. Il utilise alors beaucoup plus d'expressions de survie comme celle-ci."
Cet éclairage nous emmène tout naturellement vers la construction de la phrase. Cette dernière débute par un verbe impersonnel (falloir) qui ne désigne ni un objet, ni une personne. Il signifie "être l’objet d’un besoin, d’une nécessité ou d’une obligation". Le sens est donc clair dès l'entame sur l'impérieuse nécessité de ne pas mélanger l'ordre des matchs. L'emploi de "prendre" doit ensuite s'analyser comme une image verbale. Bien sur, il ne s'agit pas de "prendre" au sens littéral du terme les matchs : concept immatériel que nous retrouvons dans le monde du sport et qu'il est impossible de toucher physiquement. Toutefois cela permet d'insister sur le cœur de l'expression : les matchs. Nous comprenons désormais clairement qu'ils sont l'objet de la l'attention. Enfin, la dernière partie de la phrase vient enfoncer le clou : "les uns après les autres". Certains y voient ici, une référence à peine voilée à la Bible : "les derniers seront les premiers" ? Cette théorie est notamment défendue par Fabrice Flückiger et René Wetzel dans "Image verbale et prédication écrite. Transmission de la foi et enseignement des pratiques religieuses dans les sermons eucharistiques d'Engelberg". Un ouvrage passionnant que @Rigil a sans doute déjà dévoré. Cela nous semble néanmoins assez capillotracté. Certes, sous l'impulsion de pasteurs-joueurs comme l'ancien parisien Marcos Ceará, nous trouvons de plus en plus de joueurs évangélistes, mais nous doutons que Yannick Cahuzac ne mesure cette dimension biblique. Ce qui est important c'est le le calendrier, qui sera l'objet de notre 3e partie.
Voilà donc l'aboutissement de la réflexion : l'ordre des matchs, le calendrier établi par la Ligue des Football Professionnelle (LFP). Lorsque celui-ci est publié, il devient aussitôt comme marqué dans le marbre. Les entraineurs établissent leurs plans d'entrainement en fonction des des adversaires (à l'exception notable de Jean-Marc Furlan), les supporteurs réservent leurs weekends pour les matchs importants et les joueurs essayent de caler une virée à Ibiza en plein mois de janvier. La puissance législative de la LFP s'exprime pleinement dans l'arrêt du calendrier. Il est au sommet de la pyramide du temps. L'exécution du calendrier suppose bien sur quelques ajustements. L'un des plus fréquent est celui des "matchs décalés". Ici ce sont les diffuseurs qui rentrent en action en choisissant les matchs qu'ils souhaitent mettre à l'affiche. La symbolique du match du dimanche soir confère à celui-ci une place de choix. Les choix des diffuseurs ne sont connus que quelques semaines avant les rencontres. Cela ne se fait pas sans heurts. L'horaire des matchs ne convient pas toujours aux supporteurs. Les équipes engagées en Coupe d'Europe se plaignent parfois d'un calendrier chargé. Néanmoins, une chose ne varie pas : les matchs sont réparties par journée numérotées de 1 à 38 (bientôt de 1 à 34). Sauf cas exceptionnel relevant du cas de force majeure : jamais un match de la journée 18 pourra être joué avant un de la journée 12 par exemple. C'est la force du calendrier, sorte de Tables de la Loi moderne, bien que Vincent Labrune ne puisse être comparé à Moïse. Partant de là, les joueurs et les entraineurs tirent pleinement l'essence philosophique et mystique du calendrier : nous ne pouvons pas mélanger les matchs. Il convient donc de les jouer "les uns après les autres". CQFD.
(1) L'essai du Professeur Apfelglück est à retrouver dans la pléiade de Gallimard : 1 080 pages, 74€
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Nouvelle saison, nouvelle equipe,
Avec plus de certitudes
Avec plus de certitudes
Re: [Billet d'humeur] Les maux du foot
"Il faut prendre les matchs, les uns, après les autres ".
Le placement des virgules est quelque chose d'essentiel dans la langue française, depuis le fameux -et non tranché- "Messieurs les anglais tirez les premiers", à ponctuer comme vous le sentez et si vous aimez les brits ou non au final.
J'y vois donc plutôt une référence historique sur l'invasion des fameux "uns". Le match signifie donc la mise en place d'une guerre, avec un champ de bataille délimité et des règles d'engagements très codifiées (ou non, cela dépend d'une variable aléatoire de couleur aléatoire nommée arbitre). Il faudrait donc se mettre en guerre, pour repousser d'abord les "uns" et forcément suivis par les "autres".
Les "autres", appartenant pourtant au même pays géographique, ne font pas référence à une religion ou à une nationalité, ni même à une couleur de peau. Les "autres", c'est une question de maillot.
Par l'emploi de ce terme "autres", l'auteur suggère que des frontières existent et qu'elles sont infranchissables. Son pays ne fait qu'un, pays pouvant se limiter à une ville d'ailleurs. Un souci arrive lorsque deux équipes ont les mêmes limites géographiques : cela se nomme derby.
Un derby n'est pas un match comme un autre et ne peut pas être rangé dans cette catégorie. "Un derby, ça se gagne" et cette victoire peut d'ailleurs sauver une saison bien mal embarquée. Heureusement, en France, nous n'avons que peu de derby à frontières constantes. Les journalistes, pour vendre du papier, ont donc inventé la notion de rivalité de derby à base de "O". Classico, Olympico, Tropico et autres cocorico.
On le voit bien ici, les virgules, c'est important, sur un terrain, sur des chaussures ou dans le slip, il ne faut jamais sous-estimer une virgule...
Le placement des virgules est quelque chose d'essentiel dans la langue française, depuis le fameux -et non tranché- "Messieurs les anglais tirez les premiers", à ponctuer comme vous le sentez et si vous aimez les brits ou non au final.
J'y vois donc plutôt une référence historique sur l'invasion des fameux "uns". Le match signifie donc la mise en place d'une guerre, avec un champ de bataille délimité et des règles d'engagements très codifiées (ou non, cela dépend d'une variable aléatoire de couleur aléatoire nommée arbitre). Il faudrait donc se mettre en guerre, pour repousser d'abord les "uns" et forcément suivis par les "autres".
Les "autres", appartenant pourtant au même pays géographique, ne font pas référence à une religion ou à une nationalité, ni même à une couleur de peau. Les "autres", c'est une question de maillot.
Par l'emploi de ce terme "autres", l'auteur suggère que des frontières existent et qu'elles sont infranchissables. Son pays ne fait qu'un, pays pouvant se limiter à une ville d'ailleurs. Un souci arrive lorsque deux équipes ont les mêmes limites géographiques : cela se nomme derby.
Un derby n'est pas un match comme un autre et ne peut pas être rangé dans cette catégorie. "Un derby, ça se gagne" et cette victoire peut d'ailleurs sauver une saison bien mal embarquée. Heureusement, en France, nous n'avons que peu de derby à frontières constantes. Les journalistes, pour vendre du papier, ont donc inventé la notion de rivalité de derby à base de "O". Classico, Olympico, Tropico et autres cocorico.
On le voit bien ici, les virgules, c'est important, sur un terrain, sur des chaussures ou dans le slip, il ne faut jamais sous-estimer une virgule...
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Victor Hugo - Messages : 15023
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Re: [Billet d'humeur] Les maux du foot
A moins qu'il ne soit fait référence à la patience que chaque équipe doit avoir, afin d'attendre son tour pour "prendre son match".
Il faut prendre les matchs, les uns après les autres, à chacun son tour, un peu de patience messieurs, on ne pousse pas dans la file.
Il y en aura pour tout le monde, mais tout le monde ne sera pas servi en même temps.
Et ça renvoie directement à ce que l'on voit chaque semaine en L1 et ailleurs : 2 matchs le vendredi, 3 matchs le samedi, 4 matchs le dimanche et 1 match le lundi, le morcellement des journées de championnat.
Avec cette expression, on peut soupçonner la Ligue de nous préparer doucement mais sûrement, depuis longue date, à un nombre d'équipes de championnat exactement caler sur le nombre de jour de la semaine, afin de jouer un match par jour, et que ceux-ci se déroulent "les uns après les autres"...
Il faut prendre les matchs, les uns après les autres, à chacun son tour, un peu de patience messieurs, on ne pousse pas dans la file.
Il y en aura pour tout le monde, mais tout le monde ne sera pas servi en même temps.
Et ça renvoie directement à ce que l'on voit chaque semaine en L1 et ailleurs : 2 matchs le vendredi, 3 matchs le samedi, 4 matchs le dimanche et 1 match le lundi, le morcellement des journées de championnat.
Avec cette expression, on peut soupçonner la Ligue de nous préparer doucement mais sûrement, depuis longue date, à un nombre d'équipes de championnat exactement caler sur le nombre de jour de la semaine, afin de jouer un match par jour, et que ceux-ci se déroulent "les uns après les autres"...
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Re: [Billet d'humeur] Les maux du foot
Comment as-tu fais pour ne pas voir la perche ultra tendue du match a 6 points, @Le Milan ?
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Un jour, j'ai vu marquer Pierre Deblock.