Comme vous commencez à me connaitre un peu, j'aime bien faire des statistiques ( ). Cela me sert souvent pour confirmer, ou non, une impression. Donc je suis allé étudier toutes les séances de tirs aux buts des 20 dernières éditions de la Coupe de France, à partir des 32e de finale :Djib a écrit : ↑03 mars 2023, 12:24 Pour moi c'est une loterie dans le sens ou quand on doit déterminer un gagnant , la séance de péno semble génèrer en moyenne des résultats + équilibrés que si on rejouait le match ou si on le continuait jusqu'à un but en or.
Par exemple en CDF le petit poucet n'a "que" 120 minutes à tenir avant de voir son % de proba de gagner augmenter considérablement.
Lecture : Pour chaque saison sont comptabilisés toutes les séances de tirs aux buts et elles sont réparties en fonction de la division d'origine de l'équipe vainqueur par rapport à son adversaire. La première colonne représente les équipes vainqueurs avec 3 divisions inférieures ou plus (une N3 qui bat une L1 par exemple) et ainsi de suite. La colonne centrale représente les séances entre deux équipes de même niveau.
Il faut rappeler que depuis la saison 2020-2021, la prolongation a été supprimée, d'où l'augmentation concomitante des séances de tirs aux buts.
On constate globalement que les équipes classées dans une division supérieure s'imposent à 58% contre 42% pour les équipes issues d'une division inférieure. Ce pourcentage monte à 63% chez les équipes hiérarchiquement supérieures de 3 divisions ou plus. En revanche, autour d'une seule division d'écart, les chances sont comparables (53% contre 47%). Il y a donc un avantage certain plus l'écart de division est important. Ce qui tend à prouver que les équipes hiérarchiquement supérieures conservent un supériorité, au moins technique lors d'une séance de tirs aux buts.
Alors bien sur vous me direz que ce pourcentage reste sans aucun doute inférieur aux chances statistiques de qualification d'une équipe classée hiérarchiquement en dessous de son adversaire au coup d'envoi, et vous aurez raison. Mais cela peut-il s'expliquer par le hasard ? Si c'était le cas, on devrait être plus proche des 50%. Après il faut faire rentrer en ligne de compte le format plus ramassé d'une séance de tirs aux but qu'un match complet, le fait que l'équipe hiérarchiquement supérieure a été trainée aux tirs aux buts (donc qu'elle n'est pas forcément dans un bon jour) et enfin tous les facteurs qui, selon moi, ne permettent pas de qualifier les tirs aux buts de loterie : aspect psychologique et mental, choix tactique et stratégique, geste technique...