Emry a écrit :Le bloc équipe est important, tout comme la valeur sportif d'un joueur, des ambitions d'une direction, d'un plan cohérent de jeux...
Il y a un lien de corélation dans chacun de ses éléments.
Vannuchi pourra changer son systême autant de fois qu'il veut, mais il n'empèche que sportivement parlant, il y a des carrences.
Abi restera lent, tout comme Bouby, tout comme Bk qui sera rugueux dans son jeux.
Le 4-3-3 Casoni de l'année dernière, avec N'Tep, nous faisait gagné des matchs. Le joueur est parti, des compos ont été essayé, on a vu le résultat en fin de saison...
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Quelle est la différence entre une télé Chang Chang à 200 balles et son équivalent de marque à 2 ou 3 fois le prix? Ils ont la même structure, quasi les même fonctionnalités, il propose de combler un même besoin...bref. La différence reside dans les brevets déposés, les matériaux utilisés, la valeur vénal des composants...
Dans les 3 meilleurs passeurs de l'année dernière, 2 sont dans des clubs qui sont montés en L1 cette saison. Sur les 3 meilleurs buteurs, c'est la même. Sans Bekamenga, Laval aurait eu de grandes chances d'être en nationnal..
Pour faire un bloc, il faut des joueurs au niveau et même plus si tu veux (et surtout besoin) d'avoir des ambitions sur le court terme. L'un ne va pas sans l'autre, et on est déficient dans les deux domaines pour le moment.
On est d'accord, mais je considère que dans un championnat comme la Ligue 2, le niveau moyen des joueurs est globalement assez homogène. Bien sur tu en as certains qui sortent du lôt quand même et qui apportent une plus valu à leur équipe. Néanmoins, les équipes qui marchent sont celles qui ont le jeu (même basique) le plus abouti. C'est ce qu'a très bien fait Metz, l'an dernier. C'était relativement simpliste quand on y pense, mais exécuté à la perfection (et rodé depuis le National). C'est un peu ce qu'on a fait aussi en 2010. Le foot reste un sport collectif.
Et si le collectif peut bénéficier de l'apport d'un ou des joueurs, il permet également de sublimer certains éléments, qui pris individuellement ou dans un contexte différent seraient moins en vue. D'ailleurs de nombreux joueurs formés dans le "moule AJA" ont eu du mal à connaître le succès derrière, sauf pour les cracks bien sur. Preuve que cette relation marche dans les deux sens.
Laval est un cas intéressant, car c'est une équipe assez limitée mais qui présente une vraie idée de jeu (sans parler de révolution, de talent à tous les étages etc.). Ses attaquants ont globalement toujours bien marché ces dernières années, même un joueur comme Viale qui mettait sa douzaine de buts par saison. Bekamenga a aussi profité de cela, même si intrinséquement il est peut-être meilleur. Il faudra le voir dans un autre contexte pour voir si ses qualités individuelles sont réellement fortes.
C'est pareil pour un gars comme Duhamel qui évoluait dans une équipe plutôt joueuse et offensive, ou il était très bien alimenté. Cela n'a pas toujours été le cas pour lui, d'autant qu'il s'est révélé sur le tard. Je ne suis pas encore convaincu qu'il passera le cap Ligue 1.
Pour Delort en revanche, je pense qu'il y a un peu plus de qualités individuelles, même si jusque là il n'avait pas percé. Tours est également un bon terreau d'expression pour un avant-centre. On l'a vu avec Giroud notamment. Sakho en revanche plus bénéficié du collectif messin. D'ailleurs il a commencé à claquer en National quand Cartier est arrivé. C'est le cas aussi pour Gimbert à Troyes (jeu offensif et plutôt technique pour la Ligue 2) et Sala à Niort (collectif bien rodé avec là aussi un passage par le National). On peut faire la même analyse pour les passeurs, puisque globalement ils appartienent aux mêmes équipes (Fajr à Caen, Lejeune à Metz et Delort à Tours). Citons également l'exemple de Lesage, typique du joueur parfaitement adapté à la Ligue 2 qui est performant dans des équipes cohérentes comme l'était Créteil l'an dernier avec le bon boulot de Vasseur. Une équipe plutôt physique mais avec un pressing assez constant un plan de jeu assez direct ou la verticalité des passes de Lesage est un atout.
En bref, le talent s'exprimera toujours mieux quand le collectif sera là, c'est sur. Mais pour la Ligue 2, je pense que le collectif peut sublimer des talents moyens ou médiocres pour en faire des joueurs tout à fait correct. Si après tu as un ou deux joueurs au dessus du lôt, alors là tu as de grandes chances de bien figurer.
Après, il faut aussi un entraineur cohérent et qui connaisse ce ou ces championnat(s) (en intégrant le national) à fond.
Le défi étant d'associer le plus logiquement possible les profils de joueurs aux qualités et carences différentes : ce que j'ai un peu expliqué en partant de l'analyse des doublettes BK-ABI et Lefevre-Bouby.