Oui, sauf que comme tu le dis toi même, une séance de pénos arrive après 120 minutes (sauf sans la Coupe à moustache). Elle ne tombe pas du ciel toute seule comme ça. Donc pour reprendre ton exemple, si l'AJA affronte le Real aux pénos, cela voudra surtout dire que les madrilènes auront été très mauvais et les ajaïstes excellents pendant ces fameuses 120 minutes.fandeRUUD a écrit : ↑04 juil. 2018, 10:23Pour moi les tirs aux buts sont une loterie dans le sens où ils nivellent les niveaux entre deux équipes.Malmignatta a écrit : ↑04 juil. 2018, 09:06L'entrainement pourrait donc aider pour marquer... intéressantDjib a écrit : ↑04 juil. 2018, 00:51 Le commentateur a dit qu'ils s'étaient spécialement entrainés sur les pénos depuis un bon moment , dans les conditions "réelles" avec prise de balle depuis le milieu de terrain et cheminement vers le point de péno , voilà peut ètre une explication à leur réussite de ce soir.
Sans déconner il n'y a que les perdants des péno qui parlent de loterie.
J'ai encore en tête les 5 pénalties italiens de 2006 inarretables
Si le Real et l'AJA s'affrontent, aux tirs au but l'AJA aura plus de chances de se qualifier que pendant 120'.
Un gros peut plus facilement se faire sortir aux TAB que dans le jeu.
Pour revenir sur la fameuse phrase "Thierry Rolandesque" qui fait des pénos une loterie, j'ai envie de dire qu'est-ce qu'une "loterie" ? Une loterie cela peut-être quand on lance un pièce en l'air et qu'elle retombe d'un côté ou de l'autre. Et bien désolé mais une séance de TAB c'est tout sauf ça.
Au plan technique, si tu frappes tes 5 tirs en pleine lucarne, tu as quand même de grandes chances de te qualifier par exemple... Au plan physique si tu arrives plus frais que ton adversaire, tu pourras avoir plus de lucidité au moment de la frappe. Au plan mental, si ton gardien prend le dessus sur le premier tireur adverse, tu instilles déjà le doute chez ton adversaire. Au plan tactique enfin, l'entraineur peut avoir un rôle très important dans le choix de ses tireurs et même dans l’ordre de de ceux-ci.
Je ne vais pas reprendre tous les exemples que j'avais cité dans un post sur le même sujet, il y a quelque temps, mais je vais en rajouter un, en lien avec ce que je viens de dire et le match d'hier. En 1996, l'Angleterre est éliminée aux TAB par l'Allemagne (pour changer). Le joueur anglais qui précipite la chute de son équipe est un certain... Gareth Southgate. A l'époque, juste avant la séance, Terry Venables demande à Southgate s'il veut tirer. Ce dernier bonne poire répond oui. Et puis quasiment immédiatement, le gars se met douter. Il n'a jamais tiré unpéno de sa vie. Lorsqu'il traverse le terrain jusqu'au point de penalty, il confiera plus tard son calvaire. Il prend une course d'élan trop rectiligne pour ouvrir son pied et envoie une frappe mal placée, que Köpke détourne facilement. Dans une loterie les anglais auraient eu une chance sur deux de l'emporter, mais en envoyant Southgate au feu, Venables a amoindri les chances de son équipe.
Des exemples comme cela, il y a foison (Cech en 2013 qui avait analysé l'ensemble des tirs du Bayern sur plusieurs saisons, Advocaat qui change son gardien au dernier moment en 2014, Pirlo qui fait une panenka pour "calmer" les anglais en 2012 etc.). Et dans chacun de ces exemples, on retrouve des facteurs d'influence (technique, physique, mental, tactique) qui amènent clairement à penser que les TAB ne sont en rien une loterie.