adonator a écrit : ↑28 nov. 2019, 00:11
Bon.
1) y a faute. Pas la plus grosse du siècle je vous l'accorde, mais jusqu'à preuve du contraire me semble pas que pousser son adversaire dans le dos soit autorisé.
2) c'est pas comme si la faute a eu lieu 5 secondes, et 2 passes avant le "péno", et a permis au psg de récupérer le ballon afin de lancer l'action.
3) c'est pas comme si ça se passait tous les week-ends ou presque en PL (suite à un HJ, une main ou une faute). Sans compter la Liga, Serie A, Bundesliga ou notre chère L1...
Désormais un but ne peut être accordé que si l'équipe qui marque n'a pas fait de faute sur l'action.
Autant les HJ d'1 cm c'est un peu ridicule, mais refuser un but ou un péno à cause d'une faute commise 5 secondes avant me semble pas déconnant...
Cette action illustre au contraire parfaitement une dérive de l'arbitrage vidéo.
La fameuse "poussette" de Gueye est en effet parfaitement visualisée par l'arbitre central. Celui-ci est bien situé par rapport à l'action. Il manifeste d'ailleurs clairement qu'il estimé que le contact ne méritait pas de faute. Ce fait de jeu est donc censé avoir été tranché. Aussi delà du débat sur le fait de remonter au début de l'action, ce qui est en question c'est de revenir sur ce contact.
En effet, le VAR est supposée corriger les "erreurs manifestes", terme employé à tout bout de champ par les instances et les arbitres. La question centrale qu'il faut se poser est donc de savoir si la poussette de Gueye constitue une "erreur manifeste" ? Il suffit d'écouter ou de lire les débats d'après-match pour comprendre que personne n'est d'accord là dessus et ce malgré les images implacables qui nous donnent une vérité... déformée par le ralenti. Un ralenti amplifiera toujours la notion de contact ou d'un micro-contact. Aussi à partir du moment ou le car régie appelle l'arbitre, l'affaire est dans le sac. Il est rare qu'un arbitre "sifflé" par la VAR maintienne sa décision initiale, bien que celle-ci ne semble pas constituer pas une "erreur manifeste" ou "une erreur claire sans interprétation possible" comme le dit Garibian. Je ne vois pas en quoi le ralenti proposé permet de mieux appréhender la réalité de l'action que l'interprétation à vitesse réelle de l'arbitre, parfaitement placé à quelque mètres.
En résumé pour moi la poussette de Gueye ne constitue pas une "erreur manifeste" d’arbitrage. Elle peut-être sanctionnée d'une faute comme elle peut ne pas l'être. Elle ne rentre pas dans la catégorie des "erreur claire sans interprétation possible". L'arbitre central prend un décision à vitesse réelle mais il revient dessus en raison d'un ralenti qui amplifie le contact et d'une certaine soumission inconsciente au VAR : si on l'a appelé c'est que quand même, il doit y avoir "quelque chose de pas net" et / ou "j'ai du faire une erreur".
Maintenant, nous pouvons continuer à faire l'autruche et penser que ce "magnifique outil technologique" qu'est le VAR est encore et toujours mal utilisé, mal compris, mal appréhendé par ces idiots d'arbitres, et ce dans toutes les compétitions dans lesquelles ce fameux "superbe outil" est mis en place. Nous pouvons continuer de croire qu'au regard de quelques erreurs corrigées à bon escient, le bilan du VAR est "globalement positif" (oui j'aime bien filer la métaphore avec le communisme
). C'est un raisonnement confortable car il évite de se questionner sur l'outil en lui même, en rejetant la faute sur les utilisateurs de celui-ci.
Ou bien, nous pouvons nous dire que quelque part, cet outil doit bien comporter quelques vicissitudes, pour que son utilité de prime abord éclatante, ne s'impose pas.