Re: [Handball] Saison 2012-2013
Publié : 13 déc. 2012, 19:43
Pas loin...
Au contraire, plutôt très loin de la qualité de jeu que peut produire cette équipe.ChristopheQc a écrit :Pas loin...
L'Entretien du Lundi - Olivier Krumbholz : «Le moment est venu»
A Londres, il était demeuré sur le site olympique jusqu’au sacre des garçons. En Serbie, il a précipité son retour en Lorraine. Pour déjà songer à la suite. Analyser l’échec, quatre mois après la désillusion du quart de finale abandonné au Monténégro. Olivier Krumbholz, le plus ancien sélectionneur en poste, ne considère pas ces dérapages comme une fatalité. Il est convaincu du potentiel du handball féminin français. Mais il souhaite une remise en question profonde des méthodes de travail. Et parle de l’installer au sommet de la pyramide à l’horizon 2025…
Vous aviez fixé un objectif plus haut que cette neuvième place à l’Euro. Il n’a pas été atteint. Pour quelles raisons essentielles ?
Ce sont de multiples facteurs. Nous nous sommes trouvés, dès le départ, fragilisés par la blessure d’Amandine (Leynaud) qui n’a, en vérité, finalement pas été si problématique que ça compte tenu de la performance de nos gardiennes dans les moments très importants…… A l’exception du match contre le Danemark… A l’exception de celui-là, oui.
Après, nous avons rencontré deux phénomènes : un phénomène de méforme particulièrement spectaculaire ; puis le fait que l’ensemble du groupe, avec sûrement quelques exceptions en fonction des joueuses, était dans l’illusion qu’il était prêt à aller au bout du bout. Contrairement à l’état dans lequel il s’était mis à Londres, pour les Jeux Olympiques. Fatalement, toutes nos carences sont revenues au grand jour, essentiellement les carences techniques au niveau du tir. Cette incapacité à être jusqu’au-boutiste nous a fortement pénalisés, dans le jeu sur tout le terrain, notamment, où nous sommes en fort déficit par rapport aux Jeux Olympiques. Que faut-il en déduire, alors ? Qu’il ne suffit pas de fixer un objectif très haut pour le réaliser.
NOTRE ÉQUIPE EST PLEINE DE POTENTIEL, PLUS QUE D’EFFICACITÉ
La performance aux Jeux n’était-elle pas, alors, un baromètre trompeur ?
Je ne sais pas si c’était un baromètre trompeur. Les filles ont du mal à accepter d’être montées aussi haut en poule et de n’avoir rien obtenu. Mais c’est le sport, et l’équipe a été battue à la régulière par le Monténégro en quart de finale, toujours, d’ailleurs, avec le même type de carences. Mais elles ont été au bout de leur déception, et elles vont repartir de l’avant à partir de maintenant. Car en Serbie, elles se sont fait moucher.
Justement, le Monténégro, cet Euro, cela ne commence-t-il pas à faire beaucoup de désillusions ?
Les filles ont malheureusement besoin de ce type d’événements pour se sortir les tripes. Et sans se sortir les tripes, il n’y a pas de marge. On est toujours face à une difficulté : notre équipe est pleine de potentiel, plus que d’efficacité. Et il faudra qu’un jour ça change. Parmi les carences, on a également noté cette incapacité, chronique, à terminer les matches. Le Monténégro, donc, puis le Danemark à Nis et la Serbie à Belgrade… On est largement pénalisé mentalement par notre fragilité technique. C’est mon leitmotiv depuis le quart de finale face aux Monténégrines qui, elles, ont une belle maîtrise technique. C’est beaucoup plus facile d’aborder un match, ou un moment de match, avec beaucoup de sérénité, lorsque l’on se sent fort techniquement sur des gestes simples. Et chez nous, ce qui est simple n’est pas acquis, et tout devient effort.
ON S’EST DÉJÀ MIS EN TENSION DANS CE DÉBUT D’OLYMPIADE.
Même les gestes les plus élémentaires…On laisse énormément de gomme à cause de ça. Il faut que les filles soient capables de travailler avec énormément de rigueur les gestes simples, comme l’engagement vers le but, la fixation, la passe. Ça nous facilitera largement la vie. Et ça nous aidera à aborder le duel tireur – gardien qui est quelque chose de beaucoup plus fin et délicat.
Vous disiez, après les Jeux, que cette équipe-là gagnerait quelque chose sur l’Olympiade. En êtes-vous toujours convaincu aujourd’hui ?
J’en suis convaincu, mais je suis convaincu, aussi, qu’elle a loupé une belle opportunité en Serbie. Attention à ne pas laisser passer les opportunités quand on en a les moyens, ou sinon, nous allons devoir nous mettre dans des états de folie dans des moments moins favorables. Donc, on s’est déjà mis en tension dans ce début d’Olympiade. D’autant que certaines nations, le Danemark par exemple, semblent déjà avoir réussi leur mue. Il y a surtout la réinstallation des non-olympiques. Deux équipes en demi-finale, ce n’est pas rien. Ensuite, c’est vrai, il y a des alertes fortes. La République Tchèque, les jeunes Danoises, les Hongroises qui reviennent…
IL FAUT DE NOUVEAU RELOOKER LE JEU
Dans quels domaines allez-vous, alors, innover afin de demeurer compétitifs ?
Il faut de nouveau relooker le jeu. On n’a pas encore débriefé les JO, on attendait la fin de l’Euro. Mais il va falloir se creuser la tête car ce jeu-là, manifestement, n’est pas efficace. Après, la question, est de savoir s’il faut le changer ou continuer en approfondissant les mêmes situations. Ce jeu-là marchait quand même bien en première semaine des JO… Il faut réaborder le sens des situations tactiques en attaque. Les joueuses ont du mal à se comprendre entre porteur et non porteur de balle. Il nous manque du replacement, du jeu sans ballon, de l’attaque de balle. Des choses simples en fait.
Au niveau de l’encadrement, de la méthode de travail, allez-vous, également, tenter de nouvelles choses ?
Nous sommes en pleine restructuration, effectivement. J’espère aboutir, très bientôt, à la mise en place d’une nouvelle équipe, c’est absolument nécessaire. C’est un travail sur le long terme, pour après 2020. L’une des idées principales est d’offrir plus quand je partirai que je n’ai reçu en arrivant.
Quelles sont les pistes de réflexion principales ?
Il faut retravailler le jeu tout terrain et la spontanéité sur le jeu tout terrain. Les solutions, on les a, mais on ne les exploite pas. Travailler, aussi, toujours sur les mêmes axes en attaque, sur la fluidité du jeu, sur la libération du ballon tout en étant dangereux, sur tout cet équilibre qui est complexe parce que l’attaque, c’est extrêmement complexe. On ne va pas tout transformer, mais mieux expliciter, faire confiance aux joueuses pour se reprendre. Sur la philosophie de l’attaque, on est dans le vrai, encore pas suffisamment efficace dans l’alternance entre le jeu vers l’intérieur et le jeu vers l’extérieur, mais on devrait finir par y parvenir.
Quelles joueuses, à l’Euro, vous ont semblé en phase avec le projet, même si elles n’étaient pas parfaitement en réussite ?
Les ailières gauches ont toujours été aussi stables, même si on n’était pas aussi fort sur le poste qu’aux Jeux Olympiques. Blandine Dancette donne de plus en plus de garanties, elle prend de plus en plus de place dans ce collectif. Je veux aussi souligner l’énorme travail défensif de Camille Ayglon, qui est réellement le meilleur défenseur français, et qui tire vraiment le groupe vers l’avant. Cléopâtre Darleux, arrivée un peu en difficultés dans la préparation, a retrouvé un excellent niveau. Par contre, il y a un fort sujet d’inquiétudes sur les autres postes. On est instable. Il y a de vraies difficultés, notamment sur le jeu en relation entre pivot – arrière. Les pivots ne sont pas mis en valeur. Est-ce qu’ils ne sont pas mis en valeur ? Est-ce qu’ils sont en difficulté ? Est-ce un mélange des deux ? Mais le jeu de ce quatuor, secteur central, entre pivot et base arrière est largement déficitaire par rapport aux meilleures nations mondiales. Or, c’est ce quatuor qui fait le jeu. Trop de performances, notamment sur la base arrière, sont plus que moyennes, avec des passages à vide, des grosses erreurs, du manque de lucidité. Pour moi, c’est la base arrière qui fragilise l’équipe de France. A l’Euro, elle n’était pas au niveau de ce qu’elle doit être. On a senti, en Serbie, que les filles parties à l’étranger avaient considérablement manqué de repères. On ne peut pas espérer que les filles qui ont passé deux ou trois mois à l’étranger puissent capitaliser immédiatement. Il va falloir attendre au moins une saison pour voir si ça leur donne de l’assurance, si ça les endurcit, si ça leur apprend de nouvelles choses, si elles se renforcent sur des points déjà forts. Aujourd’hui, elles sont arrivées plus fragilisées par le début de leur histoire, que renforcées. La force de l’équipe de France a longtemps été défense – montée de balle.
Est-ce que vous n’avez pas perdu un peu de votre spontanéité dans le domaine à trop vouloir soigner le jeu d’attaque placée ?
Que l’on ait perdu de la spontanéité, c’est évident, mais c’est parfaitement compréhensible. C’est dû au doute, à des joueuses marquées par le match contre le Monténégro. Effectivement, il va falloir se poser la question de la grande dramatique autour du résultat… Et essayer de trouver un équilibre entre concentration et enthousiasme, entre pression et lâcher prise, toutes ces choses nécessaires et limites d’être contradictoires… Là, il y a un vrai défi. Par moment, on est toujours en train d’avoir la sensation de faire de la rééducation handballistique. Et c’est pénible. On donne très souvent les mêmes conseils, de période en période, on espère que ça va être travaillé, assimilé, mais on a la sensation de revenir chaque fois à zéro. Et de ne pas avancer beaucoup, de stage en stage, alors qu’elles devraient mûrir par rapport à leur pratique. Et ça nous met de suite en tension lorsqu’on se retrouve. On laisse trop d’énergie dans la remise en œuvre de l’exigence du plus haut niveau.
Vous allez bientôt célébrer vos quinze ans à la tête de cette équipe. N’êtes-vous pas un peu lassé, justement ?
Le chemin, je le connais, c’est pour ça que je me bats pour le défricher au niveau de la Fédération. Tant que l’on ne sera pas beaucoup plus méthodique dans les apprentissages de base, en n’ayant pas peur de lutter, d’être coercitif, en n’ayant pas peur de faire du travail répétitif, tant que l’on n’engagera pas ce combat-là, on ne sera à armes égales avec les meilleures nations du monde. C’est un vrai défi : remettre tout le monde en ordre de bataille. Par moment, on se complique la vie. Il faut travailler les bases, d’abord.
JE SUIS CERTAIN QU’EN 2025, LE HANDBALL FRANÇAIS SERA LE MEILLEUR AU MONDE
La réussite de l’équipe de France masculine, associée à la déconvenue du quart de finale à Londres, peut-elle constituer un frein à votre épanouissement ?
C’est un vaste débat. La comparaison entre les résultats des garçons et des filles mérite d’être totalement approfondie si elle se fait. Si elle n’est pas approfondie, elle n’a aucun sens, et elle arrive à des raisonnements et des conclusions non seulement contre-productifs, mais également malhonnêtes. Il faut se regarder en face, et si l’on veut voir la différence entre les garçons et les filles, j’invite quiconque à venir discuter avec moi, et l’on verra ce qui a été fait pendant vingt-cinq ans pour le handball masculin, et ce qui a été fait pour le handball féminin et on va vite arriver à des conclusions désagréables.
D’une manière très globale, comment jugez-vous l’évolution du handball féminin ces dix dernières années ?
A-t-il, finalement, évolué ? Pas assez, mais là, il va évoluer. Parce que le moment est venu, des acteurs vont partir, d’autres arriver, et il va évoluer à la condition absolue que l’on garde les moyens sur le plan humain. Quatre personnes travaillent à la DTN féminine. Si on ne maintient pas ces quatre postes, on ne peut pas dire, à ce moment-là, que l’on veut encore donner les moyens au handball féminin de rejoindre le handball masculin.
Honnêtement, pensez-vous l’équipe de France capable d’être un jour sacrée championne olympique ?
J’y crois fondamentalement. En profitant de l’expérience de tout le monde, je suis certain qu’en 2025, le handball français sera le meilleur au monde.
Pour conclure, qu’avez-vous pensé du niveau de cet Euro, qui ne nous a pas franchement emballé à vrai dire…
Mais parce qu’il est post-olympique ! C’est le cheveu sur la soupe cette compétition. Quelque part, elle ne devrait même pas exister. Il est inadmissible qu’il y ait deux compétitions dans l’année olympique. Se repose la question éternelle : faut-il une compétition tous les deux ans ? Quand je vois que le Comité Olympique Européen veut faire une compétition que l’on pourrait assimiler à des Jeux Olympiques de l’Europe, alors là je crois que l’on va complètement dans le mur. Le problème est toujours le même : l’écart entre les athlètes et les dirigeants des fédérations européenne et internationale ne fait que s’accentuer et ça c’est grave.»
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A confirmer mais a priori Vori arrive surtout pour la défense et ainsi remplacer Didier Dinard.Guy Moux a écrit :Une base arrière un peu légère l'année prochaine avec Hansen et Narcisse...
La 1ere MT aussi est assez dégueulasse mais Omeyer a fait le boulot (75% d'arrêt) pour que ça ne se voit pas trop (55% de réussite au tir pour les Bleus c'est pas terrible à la MT).Rominet a écrit :Victoire 27-22 contre le Brésil malgré une 2e mi-temps pourrie.