[Rugby] Saison 2013-2014

[Guy Moux]

BO-Montpellier = Tchale Watchou se prend un jaune pour "coup de poing dans un ruck" alors qu'il n'est absolument pas impliqué sur l'action et est à 10m du ruck...

Bref moi cette nouvelle règle me casse les burnes. Les arbitres sont totalement déresponsabilisés et font beaucoup trop de zèle avec la vidéo

[superluigi]

Salut les amis !

Ca fait plaisir de vous relire.

Belle victoire d'Oyonnax, pour être très honnête, je ne voyais pas l'ASM remporter ce match, je ne le sentais pas vraiment.
Cette équipe de l'Ain va en faire tomber plus d'un dans le sillage d'un pack de solides.
Faut-il s'inquieter pour autant pour mes Jaunards ? je ne pense vraiment pas.
Et pour me donner du baume au coeur, la derniere fois qu'on a perdu chez un promu, on a été champion de France je croise les doigts ^^

Sinon Toulon est toujours aussi impressionnant, Toulouse sera une fois de plus au rendez vous.
Castres me fait mentir parce que je ne les voyais pas aussi flamboyant, il surfe sur le bouclier. Pour combien de temps ?

L'arrivée de la H CUP sera un vrai révélateur.
En attendant bon dimanche à tous.

La bise.

[pascal25]

tchao-tchao superluigi !

[Le Milan]

J'ai entendu une polémique sur l'usage étendue de l'arbitrage vidéo (notamment après le match de Montpellier).
Certains joueurs commencent à critiquer ouvertement le système... est-ce un début de remise en cause de la vidéo dans le rugby ?

[Berien]

Je regardais Brive hier (Ouai on a gagnééé), et l'arbitre a utilisé la vidéo pour savoir si un coup de pied de Mignardi avait été direct ou s'il avait rebondit juste avant la ligne de touche. C'est un exemple parmi tant d'autres, c'est juste pour dire que effectivement ils ont l'air de surutilisé la vidéo.

[Walmour]

Faudrait limiter la vidéo à "essai/pas essai" + les passages entres les perches. Ensuite on pourrait imaginer un système similaire au tennis où les équipes auraient un quota de demande vidéos.

[pascal25]

J'ai entendu une polémique sur l'usage étendue de l'arbitrage vidéo (notamment après le match de Montpellier).
Certains joueurs commencent à critiquer ouvertement le système... est-ce un début de remise en cause de la vidéo dans le rugby ?

Bon nombre d'arbitres avaient émis quelques réserves sur l'usage étendu de la vidéo avant même le début de la saison.
Il est prévu un bilan d'étape dans le courant de l'automne pour voir si l'expérience sera poursuivie.
Perso, je préférerais que l'on restreigne l'usage de la vidéo et que l'on revienne à celui qui prévalait encore la saison dernière. On le voit ce système ne convient à personne (joueurs, staff, arbitres, spectateurs). Le rugby n'a vraiment pas besoin de ce déploiement de moyens techniques pour être un sport attrayant.
Avec les nouvelles règles d'introduction en mêlée, il n'y avait vraiment pas besoin d'en rajouter.

[pascal25]

Au rayon des mauvaises nouvelles...

News:

Fin de saison pour Kakovin, 8 semaines d'arrêt pour Guillamon

Vasil Kakovin, le pilier géorgien du Stade toulousain, a vu sa "saison terminée" après une rupture des ligaments croisés d'un genou, une blessure contractée dès la deuxième minute du match contre Bayonne, samedi lors de la 2e journée du Top 14 de rugby, a indiqué à l'AFP le manageur Guy Novès.

Les examens passés dimanche par le jeune international géorgien, remplacé dès la 2e minute par l'Espoir Cyril Baille, ont précisé la nature de sa blessure envisagée par l'encadrement médical dès la large victoire des Toulousains sur les Bayonnais (40-3). Déjà privé des Sud-Africains Gürthro Steenkamp et Chiliboy Ralepelle - l'une des recrues -, tous deux retenus pour le Four Nations, le quadruple champion d'Europe devra également se passer des services d'Antoine Guillamon, titularisé samedi et victime d'une fracture du 3e métacarpe d'une main, a indiqué le manageur toulousain précisant que l'ancien Lyonnais, peu utilisé la saison dernière, était indisponible pour huit semaines.

Interrogé sur la possibilité de faire appel à un joker médical pour pallier ces absences, M. Novès a répondu brièvement: "On verra cela lundi". Concernant le talonneur géorgien Jaba Bregvadze, à propos duquel il y avait samedi soir "une suscipion de fracture de l'apophyse", Guy Novès a été plus rassurant. "Pour lui, ça va", a-t-il noté en parlant du talonneur, victime d'un coup de genou attribué au Bayonnais Jean-Jo Marmouyet, que l'arbitre Salem Attalah a exclu définitivement après un visionnage vidéo. Samedi prochain, le Stade toulousain se déplace chez le vice-champion d'Europe, Clermont.

Rugbyrama

[pascal25]

News:

Stade toulousain: Jaba Bregvadze absent "au moins 45 jours"

Jaba Bregvadze, le talonneur géorgien de Toulouse, touché contre Bayonne (40-3) samedi, souffre de "trois fractures à l'apophyse" et devrait être absent "au moins 45 jours", a indiqué le manageur Guy Novès lundi.

Jaba Bregvadze a été victime d'un coup de genou du Bayonnais Jean-Jo Marmouyet, que l'arbitre Salem Attalah a exclu définitivement après un visionnage vidéo.

Guy Novès s'est dit confiant en la commission de discipline de la Ligue Nationale de rugby concernant une éventuelle sanction contre le troisième ligne de l'Aviron. "Je n'aimerais que ce joueur soit prochainement sur le terrain alors que notre joueur est blessé", a-t-il déclaré.

Cette blessure vient s'ajouter à celle du pilier géorgien Vasil Kakovin, victime d'une rupture des ligaments croisés du genou droit et remplacé dès la 2e minute du match par l'Espoirs Cyril Baille et à celle de l'autre pilier Antoine Guillaumon, qui souffre d'une fracture du troisième métacarpe de la main droite et est indisponible huit semaines, selon Guy Novès.

Rugbyrama

Les ennuis s'accumulent en première ligne côté toulousain.
Le club a fait savoir aujourd'hui qu'il allait partir à la recherche d'un voire de deux jokers médicaux pour pallier les absences de Kakovin, Guillaumon et Bregvadze.
J'espère comme G. Novès que Marmouyet va prendre quelques semaines de repos en tribunes, histoire de reposer son genou endolori...

[EYo9]

Marmouyet n'est pas le seul à avoir donné un coup de genou à Jaba lors de cette action.. Ils étaient bien deux Bayonnais.

Il est impératif qu'on trouve un talon.
Pour l'instant on a que Tolo qui est trop/très jeune. Il ne pourra pas tenir, surtout lors des 3 prochaines rencontres de TOP14 en 8jours...
Il y a bien le jeune Firmin qui a fait un match de prépa mais ça fait quand même très léger, surtout quand on connait nos soucis en touche.
Donc on va se déplacer à Clermont ce week end avec un seul talonneur...

Sinon, je suis vraiment déçu pour Kakovin qui est très utile puisqu'il peut jouer à gauche comme à droite.
Guillamon avait lui fait un très bon match contre Bayonne après une première saison très compliquée.

En gros il nous reste: Baille, Johnston, Montès
Apparemment, les Sud Af nous libère Steenkamp mais ça va être compliqué si on ne trouve pas de jokers...

[pascal25]

Grande première pour le Stade Français qui inaugure demain soir (face au BO) le nouveau stade Jean Bouin.
Vraiment une très belle enceinte.

[Inatone]

J'y serai

[pascal25]

J'y serai

Grrrr...
;-)

[pascal25]

News:

Les arbitres vont désormais limiter la vidéo

Réunis en stage, les arbitres d'élite (Top 14 et ProD2) ont débriefé les deux premières journées du Championnat. Si la mêlée pose peu de problème, ils ont décidé, à l'instigation du président de la commission des arbitres, Didier Mené, de ne plus se réfugier derrière la vidéo pour valider leurs décisions.

En stage à Font-Romeu, du lundi 26 au jeudi 29 aout, tous les directeurs de jeu de Top 14 et de Pro D2, soit 32 arbitres, se sont retrouvés, sous la direction de Didier Mené, l’ancien referee international, président de la commission des arbitres. Manquaient les arbitres vidéo, tellement importants depuis deux journées. Ils seront débriefés jeudi soir, via une conférence téléphonique.

Au programme de ce stage de début de saison, la mêlée et la vidéo. «Concernant la mêlée, précise Didier Mené, nous sommes plutôt satisfaits. Les nouveaux commandements vont dans le bons sens. Nous avons insisté sur la stabilité qu’il faut obtenir avec de lancer «Oui, neuf» pour que le demi de mêlée introduise. Ce qui changera dès la troisième journée, c’est le barème de sanction. Les clubs sont avertis depuis mardi soir. L’IRB, le 20 aout, à Dublin, a décidé que toute faute répétée deux fois de suite par une même équipe sera sanctionnée d’une pénalité et non d’un coup de pied franc. Nous allons appliquer cette règle.»

Savoir prendre ses responsabilités

Reste le cas, critique, de la vidéo qui fait, à juste titre, grincer des dents dans le Top 14. «Pour un quart des cas, reconnait Didier Mené, le trio arbitral aurait dû se passer de la vidéo. Aux arbitres de champ à prendre leurs responsabilités, y compris sur le jeu dur. On ne peut pas arrêter un match toutes les cinq minutes sous prétexte qu’il y a suspicion. Et on ne peut pas demander la vidéo sur tous les essais du Top 14… Les intéressés ont reconnu qu’ils n’auraient pas dû faire appel à la vidéo et qu’ils pouvaient s’en passer.» Dont acte. Dès vendredi soir, pour le match de gala entre Paris et Biarritz.

Par ailleurs, le 7 septembre prochain, l’International Board devrait annoncer que les nouvelles préconisations concernant la mêlée (trois commandements au lieu de quatre, une mêlée stable, une introduction droite) seront entérinées pour toute la saison. er «Oui, neuf» pour que le demi de mêlée introduise. Ce qui changera dès la troisième journée, c’est le barème de sanction. Les clubs sont avertis depuis mardi soir. L’IRB, le 20 aout, à Dublin, a décidé que toute faute répétée deux fois de suite par une même équipe sera sanctionnée d’une pénalité et non d’un coup de pied franc. Nous allons appliquer cette règle.»

Bonne initiative du corps arbitral français. Après tout, les arbitres font partie du jeu.

[Jod]

C'est tout le problème de l'usage de la vidéo à bon escient... Et c'est une bonne chose ! Ce qui au départ est une aide peut vite devenir un handicap au jeu...
Je suis quasiment sûr qu'on pourrait l'adapter au foot...

[Guy Moux]

Ca ne marche pas (avec ces nouvelles applications) au rugby qui est pourtant u sport adapté à l'usage de la vidéo et tu veux l'utiliser au foot ?

Mouais...

Pour en revenir à l'article très bien les bonnes volontés mais les faits sont là : les arbitres pourront toujours y recourir. Ils auront toujours l'épé de damoclès au dessus de leur tête avec inscrit dessus "Tu es peut être en train de faire une grosse connerie que tu pourrais vérifier à la vidéo (même si une fois sur deux elle ne règle rien)". C'est humain de vouloir se décharger.

Alors c'est bien de dire "Il faut qu'ils prennent leur responsabilité" mais quand d'un autre côté tu leur permets de l'utiliser ça n'a aucun sens.

C'est juste une réponse au courant de critiques négatives, justifiées la plupart, qui s'est abattu cette semaine

Pour aller un peu plus loin sur ce sujet je vous suggère cet article des Cahiers du Foot, avec lequel je suis pas totalement d'accord mais qui est intéressant

News:

VIDÉO : LE RUGBY DANS L’ENGRENAGE

“L’arbitrage vidéo, ça marche dans le rugby!” croient savoir ses partisans pour le football. Ça marche si bien que l’IRB en a étendu l’application… et que les polémiques explosent.

Nombreux sont ceux qui voient un exemple dans l’adoption par le rugby de la vidéo pour l’arbitrage. Voilà un sport moderne dont le foot ferait bien de s’inspirer, disent-ils. En oubliant d’emblée que le rugby, dont le jeu est découpé en phases successives, se distingue fondamentalement du football – dont l’intérêt et l’intensité résident dans la continuité du jeu [1]. Aujourd’hui, espérons qu’ils se posent au moins quelques questions après la déroute de l’application accrue de la vidéo dans le Top 14.

Rappel des faits : l’International Rugby Board (IRB) a décidé d’étendre l’utilisation de la vidéo dans l’arbitrage. Jusqu’alors principalement employée pour valider certains essais, elle concerne désormais aussi le jeu déloyal et les brutalités, les hors-jeu, les passes en-avant, les obstructions et les joueurs passés en touche. Et l’on peut remonter jusqu’à deux regroupements précédant un essai. Important: l’arbitre vidéo a maintenant lui aussi le droit de demander un visionnage, et non plus seulement l’arbitre de champ.

“C’est catastrophique”

Le constat après les premières journées de Top 14 est plus que négatif:
“Le jeu s’arrête en permanence” (Marc Delpoux, entraîneur de Perpignan), “C’est épouvantable” (Christian Lanta, Bayonne). “C’est catastrophique”, déplore Marc Lièvremont, ancien entraîneur du XV de France, qui ajoute: “Je ne comprends pas comment le législateur a pu aller aussi vite, aussi loin” (lire "Top 14: nouvelle polémique autour de l'arbitrage vidéo"). Didier Mené, patron des arbitres français, est très inquiet, lui qui regrettait déjà trop d’erreurs des arbitres vidéo la saison passée. Cela ne va pas s’arranger avec le nouveau protocole, trop vaste.

Ainsi, l’outil qui est censé abolir les polémiques est lui-même au coeur d’une vive polémique. Le paradoxe n’est qu’apparent. En effet, une image est toujours subjective, elle peut tromper autant qu’être porteuse de vérité. Consulter des images en plein match est donc un défi insurmontable: trop long, nombreuses situations indécidables, risques d’erreurs… L’arbitre vidéo, ce décideur virtuel loin du terrain, isolé dans son cocon, voit son rôle considérablement augmenté. Il doit trancher, difficilement, au vu d’images qui souvent ne disent rien, ou si peu, voire se contredisent. Et ce jugement venu d’ailleurs éloigne toujours davantage le rugby de son esprit et de l’humanité qu’il revendique.

Faire plaisir à la télévision ?

Matches hachés, qui durent dix minutes de plus, déresponsabilisation des arbitres centraux demandant la vidéo pour un oui pour un non, impatience du public des stades en attendant la fin d’interminables visionnages: la vidéo new look nuit gravement au rugby. La nouvelle règle montre clairement que l’IRB ne sait pas ce qu’est une image et encore moins une réalisation télévisuelle. Seule son éventuelle volonté de faire plaisir à tout prix à la télévision peut expliquer une initiative aussi calamiteuse. Et même cette volonté-là serait une mauvaise idée, car contrairement à ce qui est trop souvent cru (à commencer par les gens de télé, généralement de fervents pro-vidéo), la télévision et les réalisateurs n’ont pas grand-chose à gagner à une assistance vidéo étendue. D’abord parce que si le rugby veut rester regardable et faire de l’audience, ses matches doivent garder un minimum de continuité et de dynamisme. Ensuite parce que les réalisateurs télé devenant des acteurs majeurs de l’arbitrage de ce sport, le choix des images qu’ils mettront à l’antenne – ou non – sera couramment contesté.

En outre, la télévision ne peut pas tout voir. Les décisions de l’arbitre vidéo ressembleront donc à une loterie. Imaginons l’expulsion d’un joueur pour brutalité au vu des images diffusées. Il faudra décider très vite, à partir d’images hors contexte, alors que le soir même d’autres plans viendront peut-être contredire cette décision hâtive (bien que prenant deux ou trois minutes, ce qui, en plein match, est très long). Que de polémiques, alors, le lendemain...

Boîte de Pandore

Le rugby est donc entré dans l’engrenage contre lequel Michel Platini met le football en garde. Pourquoi choisir d’examiner tel type d’action de jeu et pas tel autre? Où s’arrêter? L’arbitre “traditionnel” décide immédiatement, assume son autorité et sa prise de décision, les contestations restent limitées à l’après-match et le doute n’a pas le temps de s’installer pendant une rencontre. Les images, elles, tendent à nourrir les polémiques en créant de l’indécision, et en ouvrant la boîte de Pandore des interprétations différentes et des plans multiples sur une même action. De plus, l'intensité du match pâtit de trop de vidéo, même dans un sport aussi “découpé” que le rugby.

Un bilan désastreux pour cette nouvelle règle, donc, bien que la décision de l’IRB ne soit pas définitive: elle sera (ou non) confirmée en 2014. Les partisans de la vidéo diront sans doute “laissons le temps aux arbitres de s’adapter”. Certes, mais on ne voit pas comment ceux-ci pourront éviter le piège qui leur est tendu. Soit ils ne recourent presque pas à la vidéo (mais alors pourquoi en étendre à ce point l’utilisation?), soit ils l’emploient excessivement (et les matches n’y résistent pas). L’assistance vidéo dans les sports collectifs souffre toujours de cette tare fondamentale: ou trop ou pas assez. La question est insoluble. Les arbitres vidéo doivent-ils être mieux formés? s’interroge-t-on. Mais pourquoi devrait-on les former afin qu’ils s’adaptent à un système absurde?

Toujours des contestations

Certains affirmeront que pour valider les essais, c’est formidable. Pourtant, même dans ce cas-là, la vidéo pose problème. Elle place la télévision au coeur de l’arbitrage (ce qui n’est pas rien!) et elle déresponsabilise les arbitres au moment où leur capacité à assumer un choix difficile est le plus nécessaire. Les décisions des arbitres vidéo sont parfois ahurissantes, le jeu est souvent arrêté longuement, pour un résultat pas toujours incontestable.

Une logique millimétrique et de vérification plus proche du saut en longueur que du rugby se substitue à l’esprit du jeu, de magnifiques essais qui en d’autres temps seraient accordés sont maintenant refusés. Et cela après six, voire neuf ralentis et deux minutes cinquante d’attente, comme dans ce remarquable cas d’école qu’est la finale de la Coupe du monde 2007 et l’essai refusé à l’Angleterre (voir la vidéo). Et puis, jusqu’à présent, les joueurs de rugby – à l’inverse des footballeurs – acceptaient les décisions de l’arbitre et ne protestaient pas. Ce temps est révolu: ils s’y mettent. Si la vidéo n’en est pas la seule responsable, elle ne résout rien. Cela fait déjà beaucoup d’éléments à charge, auxquels s’ajoute le trouble créé par les écrans géants [2].

La technologie au service du sport, pas l’inverse

Pour éviter l’effet d’enchaînement et l’engrenage auquel on assiste en ce moment dans le rugby, il faut se passer complètement de la vidéo pendant les matches et se concentrer sur son utilisation rétroactive. Il s’agit en effet de bien distinguer le recours à la vidéo pendant et après les rencontres: avec du temps et à tête reposée, les commissions de discipline peuvent sanctionner et disculper dans des conditions acceptables, tout en exerçant un rôle dissuasif sur les auteurs de tricheries et de brutalités. On doit défendre ce recours raisonné à la vidéo, mais en cours de matches, on a la certitude que les dégâts sont considérables.

Ce rugby jadis si fier de son indépendance, de sa culture et de ses valeurs se soumet aujourd’hui à la télé encore plus que le football, alors même que l’image montre ses limites face à des situations que les hommes, eux, règlent dans l’instant. Ce sont les technologies qui doivent s’adapter au sport et le servir, pas l’inverse. Ne pas analyser et comprendre les relations entre les outils technologiques et le jeu ou le sport concerné revient pour les instances dirigeantes de celui-ci à pénaliser voire détruire ce qu’elles sont censées représenter et défendre. De ce point de vue, la décision du Board est tout simplement irresponsable.


[1] Rappelons les mesures qui, après une Coupe du monde 1990 désastreuse, ont justement amélioré cette continuité: interdiction de la passe en retrait au gardien, obligation pour celui-ci de ne pas conserver le ballon plus de six secondes, décompte réglementé du temps additionnel, sanctions accrues des actes d’antijeu, obligation de sortir du terrain pour les joueurs ayant nécessité l’intervention des soigneurs.
[2] Si les spectateurs des stades s’ennuient autant pendant les visionnages par l’arbitre vidéo, c’est en partie parce qu’ils ne peuvent pas voir les images. Les stades n'étant pas tous équipés d'écrans géants, les responsables de l’arbitrage français ont décidé de ne pas montrer les images sur les écrans existants. Et si les ralentis sont diffusés, la pression sur l’arbitrage s’en trouve évidemment accrue, ainsi que les risques de protestations violentes dans le public.

http://www.cahiersdufootball.net/articl ... enage-5005

[Le Milan]

C'est tout le problème de l'usage de la vidéo à bon escient... Et c'est une bonne chose ! Ce qui au départ est une aide peut vite devenir un handicap au jeu...
Je suis quasiment sûr qu'on pourrait l'adapter au foot...

Le problème c'est qu'avec nos arbitres de L1 qui sifflent 1000 fois par match, les rencontres ne dureront pas 90 minutes mais toute la journée.

[pascal25]

Pour en revenir à l'article très bien les bonnes volontés mais les faits sont là : les arbitres pourront toujours y recourir. Ils auront toujours l'épé de damoclès au dessus de leur tête avec inscrit dessus "Tu es peut être en train de faire une grosse connerie que tu pourrais vérifier à la vidéo (même si une fois sur deux elle ne règle rien)". C'est humain de vouloir se décharger.

Alors c'est bien de dire "Il faut qu'ils prennent leur responsabilité" mais quand d'un autre côté tu leur permets de l'utiliser ça n'a aucun sens.

C'est juste une réponse au courant de critiques négatives, justifiées la plupart, qui s'est abattu cette semaine

Les arbitres n'auront pas d'épée de Damoclès au-dessus de la tête. En se dégageant de l'usage systématique de la vidéo, ils recouvreront une certaine autonomie et assumeront, comme auparavant, leurs décisions. Si un arbitre est persuadé dans son intime conviction que telle action qui amène un essai n'est entachée d'aucune irrégularité, il ne fera pas appel à la vidéo. Réduire l'usage irraisonné de la vidéo, cela va plutôt dans le bon sens, non ?
Tout le monde (joueurs, staffs et public) "préfèrent" une ou deux erreurs d'arbitrage qu'un usage systématique de la vidéo. Les arbitres les ont rejoint non seulement pour répondre à un colère grandissante mais, aussi et surtout, parcequ'eux-mêmes ont du mal à s'en sortir.
Je pense qu'à terme l'IRB ne pourra pas aller longtemps à l'encontre des acteurs du rugby. Ce sport doit rester un spectacle. Pas sûr que l'usage abusif de la vidéo permette qu'il le soit.

[Berien]

Ca devient ridicule cette vidéo, je commence à comprendre Platini...

[pascal25]

Ca devient ridicule cette vidéo, je commence à comprendre Platini...

Pourquoi cette comparaison avec le football ? ça n'a vraiment rien à voir.