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- Le président de la LNR Paul Goze ne veut plus négocier avec l'ERC
Dans un entretien à l’AFP, le président de la Ligue Nationale de Rugby Paul Goze s’est montré ferme quant à un retour à la table des négociations avec l’ERC en ce qui concerne le futur des Coupes d’Europe. « J'exclus totalement de revenir aux négociations, elles n'ont pas abouti pendant quinze mois, elles ne vont pas aboutir en quinze jours. » Une affirmation qui vient couper court aux récentes déclarations du président de l'IRB, Bernard Lapasset sur la nécessité du dialogue pour trouver une solution. En effet, selon Paul Goze, le temps n’est plus à la réforme de l’actuelle coupe d’Europe. « Il y a des contrats qui ont été signés par différentes parties qui font qu'il n'y a pas de possibilités », référence ici aux accords passés entre la Ligue anglaise et la chaîne BT et ceux de l'ERC avec Sky. Seule solution à ses yeux, la Rugby Champions Cup, qui doit « permettre de sortir de la nasse. » D'après les dernières informations parues, deux provinces galloises seraient prêtes à rejoindre cette nouvelle compétition. Il faut dire que sans les Anglais et les Français, la H Cup n'a plus vraiment la même aura.
Quid de la médiation voulue par l’ERC ? « Le médiateur n'empêchera pas que des contrats sont signés. Il pourra trouver des médiations sur l'organisation de la compétition, mais sur le problème de fond de cette compétition, on a dépassé le stade de la négociation. » Goze tient à préciser qu’il ne s’agit en aucun cas d’un « putsch ». Ce qui n’empêche pas le président de l'ERC, Jean-Pierre Lux d’être « déçu » par l’attitude de la LNR. Selon lui, la LNR « s'est rangée derrière les Anglais ». Lesquels se seraient servis des Français pour arriver à leurs fins. Lux va même plus loin en traitant au passage la LNR de « toutou des Anglais. »
Cependant, les clubs anglais et français sont aujourd’hui dans le même bateau après l’annonce de la création de la nouvelle compétition européenne, et ce, même si les fédérations anglaises et françaises n’ont pas donné leur aval quant à la participation des clubs de Premiership et de Top 14. Une situation qui a pour don d’énerver Mourad Boudjellal via l’Equipe. Ce dernier considère en effet que la FFR, qui a en quelque sorte désavoué la LNR via un communiqué, « n’en a rien à cirer des clubs. » Selon le président du RCT, cette dernière « envoie les clubs français dans les cordes » sans se soucier de leurs besoins. « J’espère qu’on saura répondre à ce communiqué. Parce que la fédération peut nous empêcher de jouer, ça c’est certain. Mais elle ne peut pas nous obliger à jouer. S’ils veulent, ils enverront les équipes de Fédérale 1 jouer cette compétition qu’ils auront mis en place. »
Paul Goze : "Il y a des contrats qui ont été signés par différentes parties qui font qu'il n'y a pas de possibilités" (référence ici aux accords passés entre la Ligue anglaise et la chaîne BT et ceux de l'ERC avec Sky).
Faudra que Paul Goze nous explique ce que la LNR 'vient faire en se mettant dans les pas des responsables anglais en invoquant la signature de contrats... Les Anglais ont signé avec la chaîne (sans aucune concertation, pas même avec la LNR), alors pourquoi se ranger derrière eux sur le sujet de ce contrat ? Pourquoi la LNR ne se montre-t-elle pas solidaire de l'ERC (l'instance organisatrice des coupes d'Europe) et ne reste-t-elle pas que sur le seul terrain de la réforme de la compétition ? Et puis, les propos (violents) de M. Boudjellal en disent assez long sur la nature des rapports entre la FFF et certains dirigeants de clubs du Top14. Exécrables.
Personnellement, je ne suis pas prêt à suivre une coupe d'Europe ne réunissant que les clubs anglais et français avec, si celle-ci se met en place, la disparition programmée des clubs écossais et italiens et dans une moindre mesure des franchises irlandaises et galloises qui disposeront de moyens considérablement réduits.
Les clubs anglais et français tentent le passage en force et ce n'est pas uniquement par souci d'éthique sportive... Le fond du problème, on le sait, c'est l'argent. Tout ce bordel (c'en est un) me gave sévère.
