
« Idéalement, il faut 5 mercatos pour impacter un groupe. Tu y vois plus clair au bout de trois ans. C’est difficile de construire un collectif en moins de temps. Les clubs font souvent signer des contrats de deux ans aux entraîneurs car c’est ce qui est légal, mais pour la durée de vie d’un groupe, cela n’a pas de sens. Les mercatos te permettent de moduler ton effectif par rapport à tes idées, c’est ça le plus important. Tu peaufines, tu fais des réglages. Juger les progrès d’un entraîneur et d’une équipe, c’est sur trois ans minimum. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut attendre trois ans pour avoir des résultats. La première année où je prends Guingamp en National, on remonte en un an après la descente, mais il y avait pleins de choses à améliorer et on a réussi à remonter. Et puis deux ans plus tard, on a réussi à monter en Ligue 1. Ce que l’environnement médias et supporters ne comprennent pas, c’est qu’on ne peut pas tricher avec la montre. Les gens voudraient que ça aille vite, qu’on ait tout et tout de suite et qu’on ait un collectif performant de suite, mais ce n’est pas possible. C’est comme un apprentissage à l’école, avant d’avoir les reins pour passer ton bac, il faut bien travailler avant. On ne peut pas devenir un super joueur de piano en un an. »