Messagepar aja75013 » 08 juil. 2012, 23:26
[infos]Wiggins: "Facile d’écrire de la merde derrière un pseudo"
Bradley Wiggins n'apprécie pas que certains puissent insinuer que le dopage règne chez Sky. Le maillot jaune l'a dit dimanche, à sa façon.
Wiggins en colère - Cyclisme - Tour de France
Sur le Tour, la conférence de presse d'après étape se tient dans un énorme camion aménagé à cet effet. Ce n'est pas l'endroit de les plus prisé de la zone d'arrivée. La plupart des journalistes se pressent derrière la ligne, en zone mixte ou près des bus des équipes, là ils peuvent recueillir des infos et des réactions auprès du plus grand nombre. Dans le camion, seuls le maillot jaune et le vainqueur de l'étape passent. Il faut bien le reconnaitre, il ne s'y dit pas souvent grand chose et l'assistance est généralement maigrichonne. Le lieu n'incite ni aux envolées ni aux confidences. Mais quand l'invité se nomme Bradley Wiggins, ça change tout...
Le Britannique a déjà livré quelques conférences de presse sortant de l'ordinaire. Vous retrouverez trace sur internet de celle, surréaliste et totalement décalée, du dernier Tour de Romandie. Mais le coup de gueule poussé par le leader de l'équipe Sky dimanche à Porrentruy va faire date. Il a porté sur les allégations de ceux qui émettent, sur les réseaux sociaux en général et sur Twitter en particulier, des comparaisons entre son équipe et l'US Postal de Lance Armstrong, sous-entendant du dopage au sein de la formation britannique. En réponse à une question d'un confrère sur le sujet, le maillot jaune s'est emporté: "Honnêtement, ce sont des putains de branleurs. Je ne supporte pas les gens comme ça".
Si Wiggo marche à la colère...
Aussi remonté devant les journalistes qu'il avait été calme et serein sur le vélo entre Belfort et Porrentruy, Wiggins a ensuite poursuivi sur le même rythme. Les persifleurs sur Twitter, très peu pour lui. "Ça explique leur propre oisiveté parce qu'ils ne peuvent pas imaginer s'impliquer dans quoi que ce soit dans leurs propres vies", a ajouté le leader du classement général. "C'est facile pour eux de s'asseoir là derrière un pseudonyme sur Twitter et d'écrire leur merde plutôt que de se lever le cul et aller travailler dur pour réaliser quelque chose", a-t-il ensuite conclu.
Après cette dernière saillie, Bradley Wiggins s'est arrêté. Il a tapé du poing sur la table. Puis il est parti. Fin de la discussion. Si la colère est une source de motivation chez l'Anglais, il faut probablement s'attendre à un énorme numéro de sa part dans le contre-la-montre, lundi, entre Arc-et-Senans et Besançon. L'occasion pour lui d'asseoir encore un peu plus sa domination sur ce Tour de France et, si tel devait être le cas, sans doute aussi d'alimenter les conversations. La suspicion est quasiment automatique de nos jours dans le cyclisme et plus encore sur le Tour. C'est la rançon des errements passés. En tout cas, Wiggins a une façon unique de démentir et de répondre à ses détracteurs.
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